La montée du scepticisme vis-à-vis de l’Europe

La montée du scepticisme vis-à-vis de l’Europe

Florence Picot
Etudiante en L3 Droit et science politique
Collège de droit
Faculté de droit – Université Jean Moulin Lyon 3

Depuis quelques temps, on peut observer une montée du nationalisme, de l’individualisme et des extrêmes à travers les résultats aux différentes élections. On note, par exemple, la présence de l’extrême droite au second tour des élections présidentielles en Autriche et en France, la montée du parti d’extrême droite allemand AFD au Bundestag, ou encore la présence de coalitions avec l’extrême droite en Autriche ou en Bulgarie.

D’autre part, le Brexit, en mettant en œuvre l’article 50 du TUE, montre de manière concrète qu’il est possible de se retirer de l’Union.

A cela s’ajoute le manque de connaissance que les citoyens ont du fonctionnement de l’Union européenne. Ainsi, les décisions de l’Union peuvent apparaître contraires aux intérêts nationaux mais cela n’est pas une critique de l’Union puisque celle-ci a pour mission de défendre les intérêts de l’Union et non pas les intérêts nationaux.

Enfin, l’Union peut paraître impuissante et inefficace de par le nombre d’États membres. En effet, prendre une décision à 28 (et demain à 27) est un processus plus long et plus complexe que seul ou à deux.

Pour pallier ces difficultés, il faudrait que les médias notamment parlent de l’Union de manière différente en mettant l’accent sur tous ses points positifs.

De plus, il faudrait faire (re) naître un sentiment d’appartenance à l’Union. Des solutions existent déjà en ce sens, comme par exemple l’hymne européen, la devise de l’Union européenne “Unis dans la diversité” ou encore la journée de l’Europe. Il faut donc continuer en ce sens pour promouvoir les valeurs de l’Europe et lui redonner un aspect positif dans l’esprit de ses citoyens.

Cela passe aussi par la sensibilisation des populations par des campagnes d’information, par l’éducation et par des voyages scolaires dans les institutions de l’Union. Par exemple, organiser de tels voyages à Bruxelles ou à Strasbourg, couplés à des explications simples adaptées aux enfants, donnera un aspect concret à l’Union aux yeux de ces écoliers.

Enfin, la solution est aussi, peut-être, de réformer le fonctionnement même de l’Union européenne pour le rendre plus simple, plus accessible et plus compréhensible aux yeux de ses citoyens.

25 mai 2019