Laure LONJON
Etudiante en Master Droit des affaires et fiscalité – Formation continue (2021-2022)
Institut de droit et d’économie des affaires – Université Jean Moulin Lyon 3
A mon sens, l’Europe peut évoluer dans deux sens opposés mais qui, pour autant, seraient tous les deux étroitement liés à la crise de la COVID 19.
– La première hypothèse serait la « nationalisation » : en effet, chaque pays pourrait vouloir se recentrer sur lui-même et vouloir subvenir indépendamment à ses propres besoins pour ne plus avoir à faire face aux problématiques d’import/export et pour se protéger de la propagation de virus ou de variant. Cela pourrait tendre vers une fermeture définitive des frontières.
Chaque Etat membre de l’Union européenne adopterait alors une politique de recentralisation.
– La seconde hypothèse, au contraire, selon l’adage « l’union fait la force », les Etats membres vont vouloir mutualiser les dettes et solliciter l’Europe pour que cette dernière s’investisse dans la relance économique.
Chaque Etat pourra alors demander un soutien et aura la possibilité de profiter des ressources d’un autre Etat membre, comme nous l’avons vu quand l’Allemagne a fait parvenir à la France du matériel afin que la France puisse soigner ses malades.
On sait également que les entités économiques les plus touchées par la crise, comme les commerçants, les restaurateurs ou encore les agriculteurs, auront besoin d’aide pour ne pas sombrer, mais il est fort probable qu’un Etat seul ne soit pas en capacité d’assumer la relance économique.
Alors nous irons vers un accroissement des pouvoirs des institutions européennes et vers une mutualisation des ressources de chaque Etat membre de l’Union européenne.
12 Mars 2021