Le sentiment d’appartenance à l’Union européenne

Le sentiment d’appartenance à l’Union européenne

Mélina ALAMELAMA, Maëva N’ZOGHO et Carla SORO
Etudiantes en Master Droit bancaire et financier (année 2018-2019)
Institut de droit et d’économie des affaires – Université Jean Moulin Lyon 3

Montesquieu définissait l’Europe comme une « nation composée de plusieurs » (in Réflexions sur la monarchie universelle en Europe).

Cela fait référence aux différents Etats membres l’Union européenne. Ces Etats ont une histoire, une culture ou encore des valeurs qui leur sont propres.  Cependant, ils ont également une histoire commune, qu’elle implique une volonté d’harmonisation, de solidarité ou bien des périodes de discordes comme notre passé le démontre.

Il est possible de parler d’un socle de valeurs européennes qui pour certaines sont précisées par les traités. Parmi ces valeurs, liberté, démocratie, égalité, tolérance et solidarité peuvent être citées. L’Union européenne constitue alors une identité et une culture commune.
Néanmoins, le sentiment d’appartenance des citoyens à l’Union européenne ne peut seulement résulter de l’existence d’une identité économique commune à travers, notamment, une monnaie unique et des institutions communes.

Il apparaît, au vu de plusieurs études, que le sentiment d’appartenance n’est pas homogène aussi bien sur le plan géographique que générationnel.  Il en ressort d’une part que dans certains pays, comme c’est le cas en France, les citoyens ont tendance à privilégier leur nationalité propre face à leur identité européenne ; et d’autre part, qu’il est beaucoup plus aisé et naturel pour la nouvelle génération de s’intégrer dans une logique européenne notamment grâce à des droits comme la liberté de circulation, de séjourner, de travailler et d’étudier sur le territoire d’un Etat membre de l’Union européenne.

Il faut noter que des mesures ont d’ores et déjà été adoptées dans un sens favorable au renforcement de ce sentiment d’appartenance. Il s’agit alors de poursuivre dans cette lancée et ainsi de le consolider par plus de transparence, de communication et de pédagogie.

Trois types d’acteurs paraissent avoir une importance particulière dans ce cadre : les responsables politiques, les médias et le monde éducatif. En effet, l’identité européenne existe mais elle n’est pas assez diffusée et mise en valeur.

Il est essentiel de communiquer sur les points positifs de l’Europe.

Enfin, certains symboles phares ne sont pas suffisamment partagés tels que l’hymne européen, la journée de l’Europe et la devise de l’Union européenne « Unis dans la diversité ». Or ces symboles contribueraient à créer un sentiment d’appartenance européen. 

Selon nous, l’émergence d’une véritable identité européenne se construira progressivement. Il faudra faire preuve de patience et de persévérance mais les jeunes devraient en être le moteur.